Le mois de décembre s’annonce surchargé et crucial pour l’Élan Chalon. Entre la Coupe de France, le championnat et la Coupe d’Europe, les Rouge et Blanc vont devoir enchaîner deux matchs par semaine jusqu’à la fin de l’année, avec de véritables enjeux à chaque rencontre.
En Betclic Élite, l’objectif est clair : poursuivre la dynamique positive et aller chercher une qualification pour la Leaders Cup, symbole d’un retour parmi les équipes les plus régulières du championnat.
En Basketball Champions League, la pression est encore plus forte. L’Élan a désormais dans le viseur une qualification directe au tour suivant, un objectif réaliste mais qui passera par des matchs couperets à domicile, notamment la réception de l’Alba Berlin le 9 décembre, rencontre déjà cochée en rouge dans les calendriers des supporters.
Enfin, il y a la Coupe de France, une compétition particulière pour Chalon. C’est en effet le premier trophée de l’histoire du club.. Et cette année encore, l’Élan veut avancer, pousser jusqu’au printemps et rêver d’une nouvelle épopée.
Dans cet agenda serré, Chalon devait absolument lancer son mois de décembre sur de bonnes bases. Mission accomplie avec deux victoires à l’extérieur, à Tours puis au Mans, qui donnent de l’élan 🙂 à cette fin d’année.
Pour débuter cette série de matchs, l’Élan se déplaçait à Tours, dernier représentant de Nationale 1 encore en lice. Un match piégeux, d’autant que Chalon devait composer sans Jeremiah Hill et Lionel Gaudoux, revenus de sélection, mais avec le retour intéressant de Mathéo Leray après plus d’1 mois d’absence.
Dès les premières minutes, les Chalonnais imposent leur rythme. L’adresse extérieure, la domination physique et l’expérience font rapidement la différence. Tours résiste avec courage, mais le fossé se creuse progressivement.
Le staff peut faire tourner, les jeunes prennent du temps de jeu, et les joueurs majeurs restent sous les 25 minutes.
Une soirée maîtrisée, sans suspense et surtout sans frayeur.
Trois jours plus tard, changement total d’atmosphère : direction Antarès, une salle chaude, un adversaire solide et un bilan quasi identique (6–3 pour Le Mans, 5–4 pour Chalon). Un vrai test.
Chalon entame parfaitement le match, avec un Hill libéré offensivement. Mais Le Mans réagit violemment, passant un 30–19 dans le premier quart. L’Élan accuse le coup, mais ne rompt pas.
Dans le deuxième quart, Chalon resserre sa défense et retrouve une adresse extérieure qui change tout. La pause est atteinte à égalité, mais le momentum commence à tourner.
Le troisième quart réussit souvent bien à Chalon et ça se concrétise de nouveau : 7–0 d’entrée, séquences d’école, un alley-oop splendide Hill vers Cuthbertson, un Chalon agressif et inspiré, des ballons volés et des points en transition, l’Elan revient fort et passe devant !
Le Mans recolle, le match est équilibré, un bras de fer permanent entre manceaux et chalonnais se poursuit.
Le dernier quart est un thriller. Les deux équipes se rendent coup pour coup, les changements de leader s’enchaînent… jusqu’à ce que Jeremiah Hill entre en mode superstar. C’était “la” soirée de Jeremiah Hill. Il a livré sa meilleure copie depuis son arrivée à Chalon.
Ses chiffres donnent le vertige : 35 points (RECORD personnel à Chalon), 40 d’évaluation, 8/11 à deux points (72%), 5/9 à trois points (56%), 4/5 aux lancers-francs (80%), 4 rebonds, 5 passes, 2 interceptions, seulement 1 balle perdue et tout ça en 27 minutes de jeu ! Un Hill libéré, probablement soulagé par le retour à la mène de Leray… Hill n’a pas simplement marqué : il a été dominant.
Il a été le moteur de l’attaque, le créateur en fin de possession, le finisseur des runs chalonnais et surtout le patron du money-time. Deux tirs primés, un floater impossible, une gestion parfaite du tempo… puis le dagger à 20 secondes de la fin. Le Mans n’a jamais trouvé la réponse à Hill et Chalon s’impose 93–87 à Antarès où il est toujours extrêmement difficile de gagner.
Ce qui frappe d’abord, c’est l’adresse retrouvée de Chalon à trois points : 13 tirs primés rentrés,45% dedans ! Quand Chalon retrouve de l’adresse à 3 points, ce n’est plus la même limonade.
La fin de match, elle, a été un modèle du genre. Dans les quatre dernières minutes, zéro ballon perdu côté Chalon et 11 points inscrits. Du propre, du sérieux, du sang-froid. En face, Le Mans se crispait, perdait le fil… et nous, devant l’écran, on commençait à y croire de plus en plus. L’équipe a géré ce money time comme une formation sûre d’elle.
Autour d’un Hill incandescent, les cadres ont répondu présent. Cuthbertson a défendu fort et inscrit 15 points, Mutts a été précieux par séquence (13 points 4 rebonds), Gaudoux a apporté des minutes musclées comme on les aime noircissant toutes les lignes de stats, Choupas a mis le 3 points qu’il fallait dans le money time. C’est le genre de détails qui comptent dans un match serré.
Avec onze interceptions (record de la saison pour Chalon) et une pression mise au bon moment pour faire les stops défensifs, d’abord pour revenir au score puis dans le money time pour sceller le match, Chalon a haussé son niveau aux moments clés du match : les huit ballons perdus par Le Mans en deuxième mi-temps ont coûtés cher.
Quand on regarde les chiffres, l’histoire est simple : Chalon a été l’équipe la plus lucide et la plus efficace
Avec cette belle victoire, l’Élan confirme que l’équipe voyage bien cette année et conforte sa place dans la première moitié du tableau, désormais à 6–4, partageant le même bilan que Le Mans.
Après deux matchs à l’extérieur, Chalon retrouvera le chemin du Colisée pour 3 matchs d’affilé : Berlin le 9/12 à 20h30, Boulazac le 13/12 à 18h et Nymburk le 16/12 à 20h.
Allez l’Elan, il faut enfoncer le clou à la maison !!!
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