Le Colisée avait des airs de grande fête ce soir, bien avant l’entre-deux. La présentation des équipes a offert une vraie séquence émotion avec le retour d’Antoine Eito, longuement acclamé par le kop et l’ensemble de la salle. Un moment fort, chargé de souvenirs, prolongé par la remise des maillots à nos 4 All Star : Hill, Gaudoux, Cuthbertson et Nadolny (Skill Challenge). Le décor était planté pour une belle soirée rouge et blanche.
Sur le parquet, l’Élan démarre plutôt bien mais sans réellement trouver son rythme. La domination est là, mais elle se heurte à des pertes de balles et à une adresse extérieure inexistante. À 0/5 à trois points et déjà cinq ballons égarés, Chalon s’en remet à l’énergie et à l’impact de Lionel Gaudoux. De retour après ses soucis intestinaux qui l’avaient privé de Coupe d’Europe en milieu de semaine, le capitaine montre la voie avec 9 points en dix minutes, beaucoup d’agressivité et une présence constante. Malgré tout, l’écart reste mince et le score après dix minutes reflète ce début de match encore brouillon : 21-18.
Le deuxième quart débute par un avertissement avec Warner, côté Boulazac, qui égalise rapidement grâce à un tir longue distance. La réussite à trois points fuit toujours l’Élan, mais la défense, elle, monte clairement d’un cran. Les visiteurs sont souvent poussés au bout des 24 secondes, étouffés par l’intensité chalonnaise. Comme un symbole, c’est Yohan Choupas qui met fin au long zéro pointé extérieur, bientôt imité par Jordan Tucker. Chalon repasse devant, retrouve de la fluidité et commence à faire mal. Hill se faufile, l’écart grimpe à +8 qui force un temps mort adverse. La machine est lancée. Gaudoux continue son chantier, provoque des fautes, intercepte, impulse. Nadolny régale Anochili-Killen près du cercle, Boulazac bafouille, et l’avance atteint +15. À la pause, malgré un très faible 2/14 à trois points et 11 balles perdues, l’Élan déroule déjà : 44-27.
La mi-temps est, comme le veut la tradition, marquée par le lancer de peluches. Une pluie de cadeaux tombe sur le parquet, direction les enfants, avec une collecte encore impressionnante cette année. Une belle parenthèse solidaire dans une ambiance déjà très festive.
Au retour des vestiaires, Chalon repart fort. Gaudoux s’impose à l’intérieur, Cuthbertson claque un énorme dunk, puis un lay-back plus tard l’écart s’envole à +21. Un léger relâchement s’installe alors, quelques pertes de balles reviennent et Boulazac en profite pour passer un 8-0. L’écart fond à +14, Delord stoppe immédiatement le jeu. La réaction est immédiate. Nadolny attaque le cercle et obtient un and-one salvateur, puis deux nouveaux tirs primés de Choupas, omniprésent, et de Hill redonnent de l’air. La sérénité revient. Leray trouve Anochili-Killen pour un nouveau and-one, et l’Élan boucle le troisième quart à +21, 68-47.
Le dernier acte n’est qu’une gestion maîtrisée. L’effectif tourne, les temps de jeu se répartissent, le public savoure. À noter l’anecdote de la soirée avec les premières secondes en pro de Sohann Mendy : 17 secondes symboliques, mais un moment fort pour le jeune, accueilli par une belle ovation du Colisée. Chalon ne tremble jamais, contrôle le tempo jusqu’au bout et s’impose logiquement 90-74. Une victoire propre, sans avoir eu besoin de puiser dans les réserves, qui permet d’enchaîner en championnat et d’afficher un bilan solide.
Côté chiffres, la marque répartie illustre parfaitement la maîtrise collective de l’Élan avec 90 points inscrits et neuf joueurs à plus de 8 unités. Gaudoux termine meilleur marqueur avec 16 points et 8 rebonds pour une grosse évaluation, Nadolny brille à la ligne avec 8/9 aux lancers mais de nombreuses pertes de balles, Anochili-Killen et Tucker apportent chacun 11 points, et la défense limite Boulazac malgré une adresse extérieure encore perfectible. Avec un avantage conservé pendant plus de 36 minutes, Chalon a livré un match plein.
La conclusion s’impose d’elle-même. Cette victoire respire la sérénité. L’Élan n’a jamais tremblé, a su encaisser les petits temps faibles, faire tourner son effectif et partager les responsabilités. Une soirée maîtrisée de bout en bout, symbole d’un groupe sûr de ses forces. En fin de match, Antoine Eito est venu saluer les supporters, beau geste pour clore la soirée au Colisée.

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